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Sous les uniformes délavés
Qui gardent les plis dans la chute,
Des tas de cendre se forment par place.
Julien Vocance

( 1878-1954 )
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Petite fille au bras fauché,
Pourquoi jouais-tu ainsi?...
Tu pouvais être mienne...
Julien Vocance

( 1878-1954 )
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Des vapeurs s'éveillent.
Les sauges fripées sommeillent.
Une aube trempée.
Julien Vocance

( 1878-1954 )
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Les rafales de nos canons
D'une ville a l'horizon
Allument la vision brève
Julien Vocance

( 1878-1954 )
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Le teint fleuri,
Le ventre déboutonné:
Cuisinier des officiers.
Julien Vocance

( 1878-1954 )
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Des arrivages de chair,
Bien fraîche, toute préparée,
Pour cette nuit sont signalés.
Julien Vocance

( 1878-1954 )
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Une mitrailleuse ensanglantée,
Avant de mourir a déployé
Son évantail de cadavres.
Julien Vocance

( 1878-1954 )
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Évoque, suggère. En trois lignes
Montre-moi ce masque impassible,
Mais toute la douleur par-dessous.
Julien Vocance

( 1878-1954 )