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Le serpent s’esquiva
Mais le regard qu’il me lança
Resta dans l’herbe.
Aratika Moritake

( 1452-1549 )
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De chaque objet que l’on pose
Il naît quelque chose
Qui ressemble à l’automne.
Aratika Moritake

( 1452-1549 )
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Pour jouer à la balle
Si triste la comptine
Si jolie la voix.
Aratika Moritake

( 1452-1549 )
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Une année l’autre
Comme enfilées
Sur la même perche.
Aratika Moritake

( 1452-1549 )
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Lointaine cime
Que frappe le soleil
Terres dénudées.
Aratika Moritake

( 1452-1549 )
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On appelle cette fleur pivoine blanche.
Oui, mais
Un peu de rouge.
Aratika Moritake

( 1452-1549 )
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Comme un drapeau
Il flotte semble-t-il
Le soleil d’hiver.
Aratika Moritake

( 1452-1549 )
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Les filles prennent des plants de riz.
Des reflet d’eau oscillent
Sur les envers des chapeaux en carex.
Aratika Moritake

( 1452-1549 )